En savoir plus sur les troubles du sommeil
Qu’entend-on par « troubles du sommeil » ?
Les troubles du sommeil sont souvent peu connus du grand public mais pourtant bien présents au sein de la population française. Le terme « troubles du sommeil » regroupe 2 grands types de maux : les ronflements et les apnées du sommeil.
Le ronflement est défini comme étant un bruit d’inspiration involontaire émis durant le sommeil. C’est une vibration des tissus de l’oropharynx et en particulier du voile du palais. Il est présent à tous les stades du sommeil et peut s’avérer gênant pour sa situation socio-conjugale. Le ronflement peut cacher une affection plus grave : le syndrome d’apnée du sommeil (SAS). C’est un arrêt de la ventilation pendant 10 à 30 secondes le plus souvent et survenant au moins 5 fois par heure. Les conséquences médicales peuvent être importantes tant sur la simple qualité du sommeil (qui se voit alors diminuée) que sur l’apparition de graves problèmes cardiaques.
Plusieurs symptômes peuvent être évocateurs d’une apnée du sommeil tels que des réveils répétés durant la nuit, un état de somnolence durant la journée, un réveil avec une bouche sèche, ou encore une diminution de la vigilance et de la concentration. Si ce type de symptômes est ressenti de manière régulière, la consultation d’un médecin est alors indispensable afin d’obtenir un diagnostic et un traitement adapté. Il est estimé qu’à peu 1 adulte sur 5 souffrirait d’apnée du sommeil et que de près 80% des patients concernés l’ignoreraient.
Le dépistage
Il est possible de recourir à un dépistage de l’apnée du sommeil. Celui-ci se déroulera en 3 phases distinctes. La 1ère consistera en une interrogation du patient sur ses symptômes, puis viendra un examen ORL et enfin un enregistrement du sommeil du patient à son domicile ou à la clinique lors d’une hospitalisation. Cette dernière étape d’analyse est appelée la polysomnographie (ou polygraphie du sommeil). Elle permet d’enregistrer, au cours du sommeil, plusieurs variables physiologiques : rythme respiratoire, fréquence cardiaque, saturation en oxygène, mouvements anormaux, électroencéphalogramme ou encore électrocardiogramme.
Les facteurs de risques : un rôle essentiel dans la survenue d’apnées du sommeil
Le facteur de risque le plus important est le surpoids et notamment l’obésité. Cela entraîne des dépôts de graisses au fond de la gorge qui rétrécissent les voies aériennes et gênent la respiration lors du sommeil.
Le second facteur de risque de l’apnée du sommeil est l’âge. Plus l’âge du patient avance, plus la perte de souplesse des voies aériennes augmente, favorisant ainsi l’apparition de cette pathologie. Il est estimé que 30% des personnes de plus de 65 ans sont concernées.
On remarque que l’apnée est deux fois plus fréquente chez les hommes que chez les femmes, même si cette différence tend à diminuer après la ménopause. La prise d’alcool, de tabac ou de certains médicaments comme les sédatifs peut aussi être un facteur de risque transitoire.
A quels traitements peut-on avoir recours ?
Notons qu’il n’existe aucun traitement médicamenteux pour le syndrome d’apnée du sommeil. Seuls deux types de traitements seront possibles : les traitements médicaux ou chirurgicaux. Parmi les traitements médicaux, citons la ventilation par pression positive nocturne ou encore le port d’une orthèse buccale. Celle-ci permettra de maintenir la mâchoire inférieure du patient en position avancée durant la nuit afin de rendre sa respiration plus fluide.
Des méthodes chirurgicales classiques peuvent aussi être utilisées. On pourra notamment avoir recours à une plastie de plusieurs éléments au niveau ORL ou encore à l’utilisation de radiofréquence qui permettra de réduire la vibration du voile du palais lors du sommeil. Ces méthodes chirurgicales sont cependant moins utilisées car douloureuses et/ou moins efficaces sur le long terme.
La prise en charge des pathologies liées au sommeil tend à devenir de plus en plus importante. On estime cependant qu’une majorité de patients ignore souffrir d’apnée du sommeil. C’est une pathologie sous-diagnostiquée. Ainsi, pour aider au dépistage, une société a développé une application d’auto-détection d’apnée du sommeil en collaboration avec deux médecins. A l’aide d’un capteur non invasif placé sous le matelas, le patient a la possibilité de récupérer les données relatives à son sommeil au réveil sur son smartphone. Il peut ainsi connaître ses cycles de sommeil, obtenir son score de sommeil, suivre sa fréquence cardiaque et détecter ses ronflements.
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